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Syndicat Intercorporatif de Montpellier
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Aujourd'hui qui se souvient
de Parsons, Spies, Engel, Fisher et Lingg ?
Vous avez dit Victoire ? La loi sur l’égalité des chances, le nouveau contrat de Villepin, le projet socialiste de contrat à durée unique (CDU), l’exploitation outrancière des ¾ des habitants de la planète qui se traduit par la famine et une mortalité accrue, il reste encore bien des luttes à mener dans ce monde.
Saluons la mémoire de ceux qui ont osé lutter il y a 120 ans !


Qui se souvient de leur lutte ?
Avec la « révolution industrielle » et la mise en place du capitalisme dans les sociétés occidentales, les ouvriers étaient contraints de travailler 10, 12, 15 heures par jours dans les fabriques pour gagner à peine de quoi manger.
Ce sont ces abus qui ont amené le mouvement ouvrier à revendiquer une limitation du temps de travail journalier. Cette revendication était inscrite dans le programme de l’Association Internationale des Travailleurs, dès sa création, en 1864.
Limiter la journée de travail, c’est permettre à tous ceux qui le désirent de s’instruire, de comprendre leur  vie,  d’échapper  à la vie de machine qu’on veut
leur imposer, pour devenir des acteurs sociaux à part entière, aptes à faire évoluer leur avenir dans le sens qui leur semble bon. Cette revendication ne saurait donc être une fin en soi, mais une condition nécessaire pour les aspirations révolutionnaires.
C’est dans ce sens que manifestèrent les travailleurs américains, le 1er mai 1886, avec comme revendication les huit heures de travail journalier.
A Chicago, la mobilisation fut très importante. Des « look out » ripostèrent face aux manifestations. Le 4 mai suivant, à la fin d’un meeting anarchiste, la police tira sur la foule ; une bombe, qui en fait avait été lancée par un des flics, éclata dans les rangs des forces de l’« ordre ». Ce qui entraîna de nombreuses arrestations, dont celles de Parsons, Spies, Engel, Fischer et Lingg. Les cinq anarchistes furent condamnés à la pendaison. Lingg se suicida pour sauver la vie de ses compagnons, ce qui n’empêcha pas l’exécution des quatre autres. Leur seule culpabilité fut de s’être battus pour la vérité et la liberté.
Deux ans après cette exécution, deux congrès internationaux  se  réunirent  à  Paris  et  le 1er mai
devint une journée internationale de grève dont le but principal fut d’obtenir la journée de huit heures.
Ce n’est qu’en 1941 que le 1er mai cessa d’être un jour de lutte pour devenir un jour férié, comme « Fête du travail et de la concorde sociale » instituée par le gouvernement de Pétain.
Pour nous, le 1er Mai doit rester un jour de mobilisation, car la lutte pour maîtriser notre temps de travail, comme la lutte contre toute forme de précarité, restent nécessaires à notre émancipation. En effet, la réduction du temps de travail, dans un cadre comme celui de la flexibilité et des 35 heures et les contrats poubelles mis en place par l’État, instrument du Capital, sont un recul de nos libertés. Le seul progrès en la matière sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes, et uniquement eux-mêmes.






Le Syndicat Intercorporatif de Montpellier, adhérant à la Confédération Nationale du Travail - AIT, est une organisation révolutionaire anarchosyndicaliste. Son le but est la mise en place du communisme anarchiste. Ses moyens sont l'action directe syndicale, la grève, le boycott, le sabotage du bénéfice patronal...